Lola Sorrenti
Conseil éditorial à Paris 10

RETOUR d'EXPÉRIENCE : parce que c’est aussi ça un atelier d’écriture


Le semaine dernière, pendant notre atelier hebdomadaire d’écriture créative, ma deuxième consigne n’a pas été source d’inspiration pour tous les participants. Du moins, c’est ce que je croyais…

« 2e consigne. Je sais pas. Ça m'inspire pas.
C'est le dedans dehors.  Y a pas d'envie d'observer l'intérieur. Parce que ça manque clairement d'extérieur. Y a pas d'envie d'écouter l'intime. L'individuel ou l'autre. Juste celle d'ouvrir de grandes portes pour faire des courants d'air, pour changer d'atmosphère. Sortir de l'asphyxie et de ce mouvement qui enlise.
Et puis les gens. J'arrive plus à les entendre.
J'arrive pas à les écouter. C'est la rupture de l'empathie. Et celle du bien acquis. À qui faire comprendre ?
Que y a pas de sens. Que c'est perdu d'errance. Que je capte plus. Que je vais jeter la boussole et partir aux grands vents. Parce qu'elle indique les quatre points en même temps et que y en a plus un qui est d'accord, de gens, de justement, pour se mettre au diapason, de où c'est qu'c'est l'Nord et de où ira-t-on ? »

Eva Arnaud

Détourner la contrainte d’écriture car elle nous ennuie, nous bouscule, nous heurte, c’est aussi ça, écrire.
L’acte même d’écrire pour contourner est un acte d’écriture et c’est bien ça qui nous intéresse ici. Et parfois, c’est même très beau !

Être écrivant.
Écrire pour explorer.
"Écrire comme un artisanat", à la manière de Martin Winckler, dont l'approche est elle-même empruntée à Georges Pérec.

Merci à Eva Arnaud pour sa confiance et son texte.

 

 


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